Pour le retour du 60 km/h, disons oui au progrès ! Une initiative populaire pour la liberté.
22/01/2021
Il a été de nombreuses fois prouvé (Source 1, Source 2) que diminuer les limites de vitesse sur les routes coûtent très cher à l’économie, en plus de n’avoir aucun impact sur le nombre de morts.
Mais alors, pourquoi une diminution des limites de vitesse pourrait être dommageable à l’économie ?
La première raison est que le bassin d’emploi diminue, car les distances sont, en temps, plus longues. Or, à partir d’un certain temps de trajet, les gens ne sont pas prêts durablement à travailler, ou bien, ils ne cherchent tout simplement pas de travail à plus de 45 minutes de chez eux. (Source)
La seconde raison est ce que les économistes appellent les “coût d’opportunité”, ou, plus simplement, “le temps c’est de l’argent”. Prenons l’exemple d’un salarié qui roule 2h/jour et gagne 1680€ net par mois. En diminuant de 10% la vitesse limite (on passe de 60 à 54km/h par exemple), il perdra entre 5 et 10% de temps sur la route. Ainsi, cela revient à perdre 10% de 2h soit 12 minutes, soit 4h/mois. Il perdra donc 48€ (12€/h x 4) et son patron perdra lui 96 € par mois. Au final, le salarié aura perdu 576€ de pouvoir d’achat sur l’année ! Ce raisonnement, difficile à comprendre pour beaucoup d’hommes politiques, est ce que Frédéric Bastiat appelle “ce qu’on ne voit pas”. (Source)
C’est ainsi que le gouvernement Fillon, voulait, sous la pression des associations subventionnées et non représentatives que sont la LCVR et comparses, diminuer la vitesse sur autoroute de 130 à 120 km/h. Une étude d’impact 1 avait alors été faite et montrait que cette réforme couterait 20 milliards d’euros, soit 1% de PIB.
La troisème raison est celle du développement industriel. C’est en effet grâce à des règlementations très souples que la France a permis, dès la fin du XIXème siècle, le développement d’une industrie automobile, à l’époque à la pointe en Europe (source). Les règlementations survenues à partir des années 70 ont, en revanche, mis un frein à ces innovations, qui expliquent aujourd’hui la faiblesse des constructeurs français. Entre chevaux fiscaux, taxes CO2, incitation au diesel etc., il n’a pas été possible de rivaliser avec les allemands qui eux, ont des législations beaucoup moins contraignantes. C’est ainsi que le groupe Peugeot sort du CAC40 et, selon certains analystes financiers, déposera le bilan d’ici 3 ans. (source) Cependant, cette troisième raison étant difficile à chiffrer, elle n’est pas inclue dans les 20 milliards d’euros.
Notes
1. Etude réalisée par Jean Poulit, ingénieur et économiste, auteur du livre Le Territoire des Hommes
L’auteur devrait se pencher sur les études en cas de choc avec un piéton à 50 et 60km/h, notamment les dégâts corporels et chances de survie. Ensuite, il y a aussi un calcul simple appris par tous au code de la route : vitesse, temps de réaction et distance de freinage sont étroitement liées pour éviter un piéton débouchant devant un bus par exemple. La courbe de risque acceptable fixant ces limites de sécurité n’est pas linéaire. De plus, le calcul du salaire est faux (1680€ net à 35h/mois =10.9€/h et non 12). Ensuite, un salarié en France travaille pour un nb d’heures défini ou au forfait pour une mission et si le temps de travail inclus le temps passé sur la route alors je veux travailler pour cet employeur !!! Le salaire ne tient donc pas compte du temps passé sur la route pour atteindre son travail (sauf commerciaux itinérants, ceux-ci seraient-ils la majorité de la population française, je ne crois pas). En conclusion, et pour info : je suis automobiliste, motard, amateur de vitesse mais consterné par cet article et la réflexion simpliste menée sur l’ensemble de ce site. Cordialement.
1) sur le salaire : 35*4*12€ = 1680€ net mensuel (si on part sur la base légale de 1607 heures / an ça fait même un peu plus, peu importe)
2) d’accord pour les distances de freinage. Néanmoins, si vous doublez un bus à l’arrêt à 50, vous m’inquietez… Ne ralentissez vous pas lorsqu’il y a des dangers potentiels (par manque de visibilité par ex.) ? Ne confondez pas vitesse maximale autorisée et vitesse à atteindre partout.
3) Si je perds du temps sur la route, c’est soit de l’argent en moins pour moi (si je suis indépendant), ou à défaut du temps de loisir, soit sinon une perte pour mon employeur. Cependant, cette perte d’efficacité, selon vous, où sera-t-elle répercutée ? L’entreprise ne va pas diminuer sa marge, donc ce sera le ou les salariés qui paieront. Et ils paieront en “non augmentation de salaire”, ou en “non prime”.
4) Votre avis est intéressant et je vous en remercie. Je vous invite par ailleurs à donner votre avis sur les autres articles
Cdt
pour éviter un piéton débouchant devant un bus => on pourrait aussi apprendre a traverser la route correctement. derrière le bus, regarder droite/gauche, arrêter le smartphone, etC…